L’approche de la stimulation basale s’adresse à toute personne en situation de handicaps sévères ou lors de phases de vie difficiles : enfants et adultes en situation de polyhandicap, handicaps rares, handicaps sévères, grands prématurés, personnes cérébrolésées, personnes en fin de vie, personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démences apparentées.

En allant rejoindre la personne dans des expériences profondément ancrées dès le début ou au cours de son développement, cette approche lui permet de se découvrir elle-même, de découvrir le monde environnant et de découvrir l’autre.

Elle tente de répondre à ses besoins dans la globalité (besoins physiologiques, psychologiques et sociaux) dans les situations de la vie quotidienne ou de période de vie extrême. La répétition et les expériences vécues par le corps procurent des repères dans le temps et dans l’espace qui font de cette vie quotidienne un temps propice d’apprentissage et de rencontre.

Les capacités et les compétences liées à la perception, à la communication et au mouvement sont au centre de cette approche. Ainsi, des propositions d’aide et d’échanges simples et essentiels visant à maintenir, renforcer et développer ces capacités et ces compétences sont proposées par le biais d’expériences sensorielles simples, claires, réfléchies, structurées et individualisées, centrées sur le corps propre, lieu d’ancrage des premières relations et des constructions psychiques, sur la base d’expériences primaires stables : somatiques (ressentir son corps et son enveloppe corporelle par le toucher), vestibulaires (ressentir son corps par le mouvement) et vibratoires (ressentir son corps en profondeur, la stabilité, le « moi osseux »).

La stimulation basale est à la croisée du domaine des soins, de l’action pédagogique et de l’action thérapeutique. L’attitude, la compétence et la technique sont des aspects essentiels de cette approche pour tout professionnel qui accompagne ces personnes. Accompagner la personne au sens « basal » du terme, c’est donner du sens à ce qu’elle vit, dans sa globalité, en valorisant et en respectant ses compétences sensorielles, motrices, cognitives et émotionnelles, si minimes soient-elles.

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1  Andreas Fröhlich

 

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